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La ville de Gérone est pleine de légendes et de mystères qui font partie de l'imaginaire collectif. Les légendes vous permettront de connaître et de découvrir la ville de Gérone d'une manière différente. Naturaki, vous invite à parcourir la belle ville de Gérone à travers ses légendes. Nous rejoindrez-vous ?
El Tarlà
Nous commençons avec l'une des légendes les plus populaires et les plus connues de la ville de Gérone : El Tarlà. Il s'agit d'une marionnette déguisée en bouffon qui porte des grelots sur son chapeau et tourne sur une barre qui traverse la rue. Vous pourrez le voir autour de la Saint-Georges et pendant les Fêtes de Printemps et le Girona Temps de Flors entre La Rambla et la rue Argenteria. Et pourquoi, précisément, virevolte-t-il dans cette rue ? Selon la légende, lorsque la peste ravageait la ville, il y avait un foyer dans la rue Argenteria. Pour éviter les infections et sa propagation, ils ont décidé de mettre la rue en quarantaine, en la verrouillant avec un cadenas et des barrières de canne à chaque extrémité. Et un voisin nommé Tarlà divertissait et amusait les voisins tristes et ennuyés en faisant des pirouettes. Le mannequin a été construit en souvenir de ce sympathique personnage.
La sorcière de la cathédrale
Si vous vous rendez à la cathédrale, un incontournable de la ville, vous trouverez une gargouille humaine. Elle est attachée à la tour Charlemagne et a la forma d'une femme avec la bouche ouverte, il n'est donc pas difficile de la repérer. Selon la légende, il y avait une femme vouée à la sorcellerie qui jetait des pierres aux gens assistant à la procession de la fête-Dieu et s'élevait contre la religion. Un jour, alors qu'elle était sur le point de lancer une pierre, elle s'est transformée en pierre et ils l'ont placée à regarder vers le bas pour que plus aucune malédiction ne sorte de sa bouche. À Gérone, surtout parmi les enfants, on entend encore la malédiction qui lui a été prononcée : « Pierres tu jettes, pierres tu jetteras, en pierre tu deviendras ».
Le derrière de la lionne
Un autre incontournable de Gérone. Selon le dicton, si vous allez à Gérone, vous devez embrasser le derrière de la lionne. Ou plus précisément : le derrière de la statue de la lionne. C'est une façon d'exprimer la volonté de revenir en ville et d'y rester pour toujours. Et il faut dire qu'on n'est pas un bon citoyen de Gérone si on n'a pas accompli ce rituel. Est-ce peu hygiénique ? Peut-être. Mais regardez comme il est facile d'obtenir la citoyenneté de Gérone ! Depuis la pandémie, pour des raisons d'hygiène et de sécurité, les escaliers qui permettaient de grimper jusqu'au derrière de la lionne ont été retirés, donc, actuellement, vous devrez vous contenter d'une photo.
La tête qui se mord la langue
Si vous allez à l'Hôtel de Ville, juste à l'entrée de la Salle Plénière, vous trouverez une porte en arc avec le blason de Gérone et, au milieu, une sculpture représentant une tête qui se mord la langue avec des dents proéminentes et d'où émerge un arbre. Selon la légende, cet ensemble grotesque est lié à la connaissance et à la sagesse. Et en même temps, il symbolise le fait que les conseillers ne peuvent rien expliquer de ce qui se passe à l'intérieur de la Salle Plénière.
La Cocollona
La légende de la Cocollona est une histoire récente et apocryphe, créée par Emili Massana. Mais elle fait déjà partie de l'imaginaire collectif de Gérone et est, probablement, le personnage préféré des enfants, un hybride entre un crocodile et un papillon. Selon la légende, dans le quartier du Mercadal, près de la rivière Onyar, il y avait un couvent de religieuses peu dévotes, et parmi elles, une novice qui était un exemple de sainteté et de propreté chrétienne. Pour ne pas entendre les reproches de la fille, les autres religieuses l'ont enfermée dans une cellule au sous-sol du couvent. Les années ont passé et, à cause de l'obscurité et de l'humidité, des écailles ont commencé à pousser sur sa peau, et elle s'est transformée en une sorte de crocodile. Mais grâce à sa sainteté, elle a également développé de belles ailes de papillon dans le dos. Et elle s'est transformée en la Cocollona.
Saint Narcís et les mouches
Les mouches, ces insectes qui nous ennuient sans fin, sont devenues l'insecte le plus emblématique de Gérone. Le coupable ? Saint Narcís, le saint patron de la ville et de sa fête majeure : les Foires de Saint Narcís. Il existe de nombreuses versions de cette légende et, en effet, à chaque siège et à chaque menace que souffrait la ville, nous avons entendu parler de fléaux de mouches en tant que sauveurs de la ville. Selon les chroniques médiévales, en 1285, Gérone était entourée par les troupes du roi de France, Philippe le Hardi, et les Français ont décidé d'utiliser l'église de Saint Feliu, où se trouvait le tombeau de Saint Narcís, comme caserne. Du corps de l'évêque, sortirent des mouches géantes qui ont causé une grande mortalité parmi les troupes françaises et leurs chevaux. La légende, cependant, a pris tellement d'ampleur dans l'imaginaire collectif de Gérone que, des siècles plus tard, elle a resurgi. En fait, on dit qu'en 1653, pendant la Guerre des Moissonneurs, les citoyens de Gérone ont placé le tombeau de Saint Narcís, qui était leur meilleure arme, sur le mur de la ville, et une peste mortelle a émergé et a mis fin aux envahisseurs.
Le Banyeta
Si vous regardez bien, juste au coin entre la place du Vin et la rue des Citoyens, vous trouverez une petite tête de démon. C'est le Banyeta. La légende explique qu'alors qu'un marché se tenait sur la place du Vin, un vieux usurier profitait des habitants de Gérone et, jour après jour, devenait de plus en plus riche. Jusqu'à ce que soudain, comme punition divine, il apparut transformé en pierre et collé au mur. Une autre version de la légende ajoute que, de cette manière, le Banyeta est devenu le gardien qui s'assure que tous les Gérone paient leurs impôts municipaux.
Si vous ne connaissez toujours pas Gérone, nous vous recommandons de consacrer au moins une journée à visiter la ville de Gérone pour profiter du vieux quartier et de toute son histoire, faire une promenade dans la Devesa, visiter l'un de ses musées, et profiter de sa cuisine locale.